Au zoo, les animaux ne sont plus ce qu’ils Ă©taient. Quelques jours auparavant, une Ă©lĂ©phante s’est emparĂ©e d’un magazine de mode, et s’est vivement intĂ©ressĂ©e Ă un article sur les rides. Le journal est ensuite passĂ© de patte en patte, d’enclos en enclos, chaque animal dĂ©couvrant, l’un que ses rayures ne sont plus Ă la mode, l’autre que la peau de serpent est ringarde, le troisiĂšme que sa coiffure est Ă changer, etc. RĂ©sultat, ils se sont tous transformĂ©s! Pas vraiment pour le meilleur, au goĂ»t des visiteurs…
Â
Se moquer de la mode et de ceux qui la suivent aveuglĂ©ment, pourquoi pas. Il est amusant de suivre la ronde du journal, de dĂ©couvrir quel article fait rĂ©agir chaque animal, et d’en observer le rĂ©sultat! Le dessin aux traits simples, aux grands aplats de couleurs vives est gai, et renforce la caricature. L’absence totale de rĂ©alisme et de vraisemblance ajoute au joyeux n’importe quoi du point de dĂ©part : chacun a sa disposition, qui une boutique de mode ou un coiffeur, qui un ordinateur. Mais ensuite, il faut bien retomber sur ses pattes, et le retour Ă la raison n’est guĂšre rĂ©ussi. Est-il utile d’ĂȘtre d’un moralisateur aussi appuyĂ©?
