Le grand renifleur de sommeil

Tous les soirs, c’est la même histoire ! Les enfants refusent d’aller se coucher ; ils baillent, se frottent les yeux mais refusent d’aller au lit, un point c’est tout. Alors certains parents déposent sur le rebord de la fenêtre une carotte et un verre de lait et semblent attendre quelqu’un. Quelle est cette étrange coutume ? Qui attendent- ils ?

L’origine de la coutume se déroule dans les temps anciens : les papas portent des redingotes et sont chaussés de grandes bottes, on s’éclaire à la bougie et on parcourt la campagne à grandes enjambées. Mais les enfants sont les mêmes que ceux d’aujourd’hui : quand vient l’heure d’aller au lit, c’est compliqué. Bruno Gibert imagine un personnage mi-oiseau, mi-lutin, de la taille d’un enfant, un peu magique, qui les réconcilie avec le fait d’aller dormir. Écrite comme un conte, l’histoire fait apparaître des animaux familiers, des maisons perchées sur des arbres tordus, et surtout un univers nocturne apaisant et enveloppant : les illustrations sur papier mat font la part belle à la couleur ; des teintes sourdes (aubergine, vert sombre, bleu nuit) s’opposent à des teintes claires (rose, rouge et jaune). On savoure le reflet du cochon dans une flaque d’eau ou l’ombre du chat dans un rai de lumière. C’est très beau et on a envie de plonger dans ces décors. À lire avant le coucher des enfants ! 5 ans et plus. (S.H.)