Le grand B.A.L.

CLÉMENT Gilles

« Ramadan Furieux » : les bourses s’effondrent, les catastrophes Ă©cologiques s’enchaĂźnent. La Guerre des Nuages s’accompagne de milliards de morts. Le B.A.L. dĂ©tient dĂ©sormais un pouvoir planĂ©taire. ZĂ©phirine, derniĂšre survivante d’une lignĂ©e de minuscules musaraignes, pucĂ©e et ultime bio-indicatrice, reste introuvable. Dyeu, directeur du B.U.R.E.A.U. enquĂȘte pour le JDL et pour le magazine ChaumiĂšre et PĂąturages.  Gilles ClĂ©ment, entomologiste, paysagiste, essayiste, Ă©crivain, aux convictions Ă©cologiques et politiques radicales, propose une dystopie originale. AprĂšs un prologue d’apocalypse, il croque les diffĂ©rents membres du B.U.R.E.A.U. et leur quĂȘte absurde d’une bestiole dans un monde totalement contrĂŽlĂ© par la finance, oĂč la nature n’existe qu’à l’état de traces, oĂč « l’important n’est pas de dire la vĂ©ritĂ© mais de la crĂ©er ». Plus que de vĂ©ritables personnages, ses hĂ©ros sont des pantins – dĂ©shumanisĂ©s mais proches encore de notre comportement actuel. Remarquablement Ă©crit, jonglant avec les niveaux de langue, fourmillant de jeux de mots, d’acronymes et d’allusions, Le grand B.A.L., excessivement dense avec trop de longueurs et de redites, n’est pas d’un accĂšs facile.  (C.P. et M.-C.A.)