Le fléau de Dieu

JAPP Andrea H.

1345. Geoffroy d’Aurillay, chanoine érudit, veut acheter un mystérieux diptyque à un moine peu scrupuleux de l’abbaye de Thiron, mais celui-ci est assassiné avant la transaction et le tableau a disparu. En 1347, à Paris, sa nièce Gabrielle d’Aurillay, enceinte de son époux Henri dont elle est follement amoureuse mais qui la délaisse, vit chichement avec pour seule compagnie une brave matrone, Adeline. Henri, ruiné, aux abois, essaie de vendre le diptyque volé qu’il a gagné au jeu et dont il pressent la valeur, alors que la peste commence à exercer ses ravages. Andrea Japp (Barbarie, NB décembre 2014) sait planter un décor où s’entrecroisent des personnages historiques, de jolies jeunes femmes innocentes, des hommes d’église retors, des grimoires mystérieux sur fond de catastrophes, ici la grande peste (1347-1352) qui causa la mort de la moitié de la population européenne. On ne s’ennuie pas, on se promène dans une France médiévale campée avec talent, le style est allègre, le langage savoureux, mais la fièvre pédagogique qui se traduit par une accumulation de notes alourdit inutilement le récit, suivi en outre de vingt pages d’une postface laborieuse. Ouvrage de lecture facile, premier d’une saga. (M.F. et M.S.-A.)