Le fils de la perdition

BEC Christophe, MUTTI Andrea

L’AntĂ©christ arrive ! AnnoncĂ© par les cauchemars du curĂ© ou par les Ă©meutes Ă  la sortie du match. Ressenti par cette femme qui se jette sous le mĂ©tro, persuadĂ©e de  porter en elle le « fils de la perdition ». VĂ©cu par ce conducteur de la rame qui fut l’instrument du suicide. Les catastrophes se multiplient dans le monde, incendies, inondations
. L’Église et son Pape insistent sur leur caractĂšre de chĂątiment divin. Le cheminot, traumatisĂ©, est poursuivi par de plus en plus d’hallucinations. Il provoque un immense accident ferroviaire. Ils seront lĂ©gions, ces antĂ©christs qui naĂźtront de femmes encore vierges et entraineront la destruction de la Terre !

Ce one-shot ressemble Ă  un exercice. Dans l’exploration du monde surnaturel et spirituel des esprits. Dans l’analyse du subconscient humain : ce cheminot fut-il traumatisĂ© par l’accident qu’il vĂ©cut ou bien fut-il le pantin d’une force infiniment malĂ©fique ? Exercice enfin pour produire une illustration particuliĂšrement rĂ©ussie : un dĂ©coupage aĂ©rĂ©, des encrages intenses crĂ©ant une atmosphĂšre sombre et angoissante, des dĂ©cors somptueux. On referme l’album avec un sentiment d’inachevĂ©. Dans quel but les auteurs nous ont-ils plongĂ©s dans cette tranche de vie catastrophique ?

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