Le Dernier Monde

MINARD CĂ©line

À bord d’une station spatiale, un incendie contraint les occupants Ă  redescendre sur terre. Mais Stevens refuse, reste Ă  bord, dialogue par Ă©crit ; puis le silence s’installe et l’étrange aspect de la Terre l’incite au retour. L’humanitĂ© a disparu mais les espĂšces animales ont prolifĂ©rĂ© et s’affrontent. DĂ©miurge hallucinĂ©, il dĂ©cide la destruction des divers barrages mondiaux, parcourt le monde, s’invente des avatars pour Ă©viter la folie. Diverses invraisemblances lui permettent de passer d’un continent Ă  l’autre, chacun Ă©tant abondamment dĂ©crit. Des torrents d’images et de clichĂ©s dĂ©filent avec l’eau des fleuves libĂ©rĂ©s.

 

AllĂ©gorie, soliloque verbeux, anticipation ou conte fantastique, ce texte apocalyptique et foisonnant dĂ©route, comporte des passages Ă©rotiques dĂ©sagrĂ©ables, d’innombrables rebondissements, des Ă©pisodes incomprĂ©hensibles. La satire de notre civilisation est virulente. Un style puissant, Ă  la limite de la logorrhĂ©e, montre un souffle certain pour ceux que ce guide ne lasse pas. L’auteure, qui semble possĂ©der un esprit original et des connaissances encyclopĂ©diques, a publiĂ© deux ouvrages dont une Manadologie.