Le crime : histoire d’amour

THORARINSSON Arni

« Lui », psychanalyste, fait des rĂȘves Ă©pouvantables et ne rĂ©sout pas ses propres problĂšmes. « Elle » est en pleine dĂ©chĂ©ance, boit, se drogue, roule parfois dans le caniveau et se rĂ©fugie dans le bouge crasseux d’un ami alcoolique et dĂ©senchantĂ©. « Lui » et « Elle » se sont beaucoup aimĂ©s, autrefois, jusqu’à ce qu’un drame les sĂ©pare. Elle Ă©voque les jours heureux dans le journal qu’elle tient parfois. Leur fille, Frida, perturbĂ©e, les fuit ; elle clame sa haine, mais ne peut dissimuler son amour. Arrive le jour de ses dix-huit ans, date Ă  laquelle ses parents devraient lui rĂ©vĂ©ler la raison de leur dĂ©chĂ©ance.  C’est un roman noir, trĂšs noir, oĂč abondent les dĂ©tails sordides. Mais ils ne suffisent pas Ă  eux seuls Ă  crĂ©er une atmosphĂšre. Le manque de vraisemblance des personnages et un suspense inabouti laissent une impression d’inachevĂ©. L’intrigue, bien lĂ©gĂšre, semble destinĂ©e Ă  permettre Ă  l’auteur islandais (L’ombre des chats, NB janvier 2015) d’illustrer les consĂ©quences de la GSA, ou attirance sexuelle gĂ©nĂ©tique, thĂ©orie selon laquelle deux ĂȘtres ayant des liens de parentĂ© qu’ils ignorent et sĂ©parĂ©s pendant l’enfance, s’ils se retrouvent Ă  l’ñge adulte, Ă©prouvent l’un pour l’autre une attirance sexuelle irrĂ©pressible. Les suites peuvent ĂȘtre fĂącheuses lorsque cela donne lieu Ă  une naissance
 (M.F. et A.Be.)