Le Cahier Rouge du journal intime

CHEVALLIER Arthur

Choix difficiles pour Le Cahier rouge… Dans la période qui va de la Révolution à aujourd’hui, il s’agissait de retenir quelques élus du bataillon des diaristes. Et ensuite de trouver, dans chaque journal, les meilleurs passages, les plus représentatifs d’un caractère ou d’une époque, les plus originaux peut-être. Certes, les extraits de Hugo et de Stendhal ne peuvent qu’éblouir. L’amitié des Goncourt pour Flaubert, l’auto-exigence du génial Delacroix, les sentiments incestueux de Germaine Necker, le voyage italien de Klee, les interrogations de Kafka ouvrent autant de fenêtres sur des personnages majeurs. Les extraits des journaux peu connus d’Abel Ferry, du comte Harry Kessler ou du journaliste Robert de Saint-Jean traversent utilement le XXe siècle. Cependant, cette anthologie ne satisfait pas vraiment : quelques entrées trop courtes, peut-être, curieusement choisies ? Surtout de grands diaristes, d’Apollinaire et Gide à Virginia Woolf, sont tristement absents. Et Léautaud, si disert, et Etty Hillesum, si poignante… L’idée de cette anthologie était pourtant bien séduisante…  (M.W. et B.D.)