Dans un futur lointain, l`humanitĂ© vit sur une planĂšte artificielle, tandis que la Terre est devenue une immense dĂ©charge. Geo, un humble Ă©boueur de l`espace, s`Ă©choue accidentellement sur cette planĂšte dĂ©potoir. Tel un Robinson post-apocalyptique, il lutte pour survivre dans ce milieu hostile peuplĂ© de ruines, de dĂ©chets et de lacs polluĂ©s. Au cours de son errance, il dĂ©couvre un exemplaire de La TempĂȘte de Shakespeare. Ce rĂ©cit initiatique le captive et devient son guide pour affronter les dĂ©fis de cet environnement impitoyable. Mais cet Ă©chouage est-il vraiment un accident ? Et si une entitĂ© mystĂ©rieuse l`avait orchestrĂ© pour lui rĂ©vĂ©ler le vĂ©ritable visage de la planĂšte qu`il arpente ?
Fable post-apocalyptique et questionnement existentiel, LâArpenteur est un Ă©nigmatique ouvrage piochant tantĂŽt dans lâunivers de MĂ©tal Hurlant, tantĂŽt dans le manga, le tout sous lâinfluence bienveillante de William Shakespeare avec quelques tentatives dâhommage Ă Moebius (il y a du Arzach dans lâair). Le hĂ©ros erre Ă travers un territoire dĂ©charnĂ©. Au fil des saisons et des kilomĂštres, son esprit se met Ă divaguer. RĂ©miniscences du passĂ©, hallucinations, il continue nĂ©anmoins Ă avancer. Vers oĂč ? La citĂ© et son domicile, existent-ils seulement encore ?
RĂ©cit allĂ©gorique ouvert Ă toutes les interprĂ©tations, on ressent plus la patte dâun artiste designer ou graphiste que celle dâun vĂ©ritable auteur de bande dessinĂ©e. Les planches sont des tentatives. Parfois elles fonctionnent (voire elles fonctionnent trĂšs bien), parfois moins. Mais ce nâest pas trĂšs grave, Câest rafraichissant. On sent « Lâarpenteur » comme un laboratoire pour son auteur qui, sur la base dâune trame de fond, veut exprimer beaucoup de choses. A force de symbolisme, câest parfois confus, mais se dĂ©gage de lâensemble une vĂ©ritĂ© fantasmagorique.Â
(MC)
