L’araignée

SHINGU Susumu

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À la fin du jour, l’araignée tisse sa toile : elle lance un fil puis deux, puis trois. À mesure que le soleil décroît, quand le couchant rougit, elle file ses rayons, les relie en tournant, resserre peu à peu les mailles. Sous un ciel devenu étoilé, immobile au coeur de son chef d’oeuvre, elle attend… Bien vite, un papillon se laisse prendre, drame silencieux et nocturne. À l’aube, il ne reste que son empreinte lorsque la rosée fait scintiller la toile. Bientôt une chaude journée peut commencer, l’araignée entame une longue sieste.

Nature belle et cruelle, mise en scène avec raffinement et sobriété. Pas un mot, mais la magie opère dans des pages transparentes dont des feuilles vierges et grises ponctuent le déroulement. Les lecteurs sont sensibles au suspense ainsi créé. Couleurs profondes et pointillisme en alliance subtile pour le plaisir d’apprendre à regarder.