L’agonie du fort de Vaux (Verdun ; 2)

LE NAOUR Jean-Yves, HOLGADO Inaki

Tandis que l’État Major français s’attend Ă  une attaque massive sur la Somme, rĂ©duisant les effectifs de dĂ©fense autour de Verdun, les Allemands, en 1916, dĂ©cident d’investir cette ville. Ils s’emparent du fort de Douaumont, quasiment abandonnĂ©, puis tentent de  faire sauter le verrou du fort de Vaux, un des ultimes bastions sur la route de Verdun. Le commandant Raynal, volontaire, accepte de prendre le commandement de la forteresse, avec pour mission de tenir coĂ»te que coĂ»te avec ses maigres troupes. La rĂ©sistance hĂ©roĂŻque qui dura plus de six longues journĂ©es, reste un symbole de la bravoure des poilus.  Ce haut fait qui cĂ©lĂšbre les combattants et leur chef, est dĂ©crit avec rĂ©alisme et un grand souci d’exactitude historique.  La vaillance et la tĂ©nacitĂ© des soldats face Ă  la puissance dĂ©mesurĂ©e des moyens ennemis sont mises en valeur et donnĂ©es en exemple, d’autant qu’elles contrastent avec l’imprĂ©paration des plus hautes autoritĂ©s. On voit les efforts et les souffrances pour gagner quelques arpents de terres bouleversĂ©es, qu’ils reperdront quelques temps aprĂšs. On est Ă©mu par des dĂ©cors dĂ©vastĂ©s en campagne et infestĂ©s dans les casemates. On ressent la folie de tels affrontements Ă  travers ce document efficace. (Y.H. et P.P.)