La vraie folle histoire du gros canard jaune

MEYNET Nathalie, PLANTEVIN Guillaume

A-t-on le droit d’ĂȘtre un petit comptable, avec costume gris et petit cartable, dans une grande banque, et de revĂȘtir le mercredi le costume d’un GROS canard jaune, pour aller jouer avec les enfants au parc ou chez Miam-miam CrĂȘpes City, leur servir d’oreiller Ă  cĂąlin ou d’essuie-mains pleines de chocolat ? Non, en a dĂ©cidĂ© le Directeur de Banque et Compagnie. Il licencie sur le champ le petit comptable. Le soir-mĂȘme, bien que cela ne soit pas un mercredi, celui-ci met son costume de canard, retire tout son argent et s’offre un superbe goĂ»ter


Sur des dĂ©cors plus esquissĂ©s que rĂ©alistes, les tribulations du personnage sont racontĂ©es dans des tons pastel, dans un graphisme qui Ă©voque les annĂ©es 70. Des dĂ©tails humoristiques, discrĂštement parsemĂ©s dans son environnement quotidien, apportent la touche d’humour qui invite Ă  sourire tout en prenant le parti de la gaietĂ© qui Ă©mane du gros canard jaune si tendre envers les enfants. SĂ©rieux s’abstenir : cette leçon de vie fantaisiste se veut aussi invitation Ă  rĂ©flĂ©chir sur sa vocation personnelle, comme soulignĂ© dans les derniĂšres pages de l’album. L’intervention plombe un peu la lĂ©gĂšretĂ© du propos qui se suffisait Ă  lui-mĂȘme.