La ville (New York Trilogie ; 1)

 & & & &

 

Quelle chance de voir enfin traduit et publié le chef d’oeuvre du maître américain Eisner. Le lecteur français peut enfin goûter sa vision de New York exprimée entre 1981 et 1992. Par toutes petites touches, en une ou deux planches, le trait fluide fait naître avec talent, tendresse et beaucoup d’humour, les mille riens qui font les drames et les comédies de la vie quotidienne, et sont les révélateurs de la psychologie ambiante. Toutes les couches de la société sont évoquées avec une finesse d’observation merveilleuse : les amoureux, les passagers du métro, les éboueurs, les voisins curieux, lâches ou indifférents, les voleurs, les malheureux…

Le graphisme, limité aux noirs, gris et blancs, est réaliste, simple et expressif, traduisant toute la gamme des émotions nées dans les lieux les plus divers de la grande ville : ennui, désespoir, curiosité, rêve, routine… tandis que les cases pleines d’inventions s’intègrent à une mise en page exceptionnellement moderne. Indispensable !