La ville insoumise

FASMAN Jon

Jim, criblĂ© de dettes de jeu, dĂ©cide de fuir sa banlieue amĂ©ricaine et le « delicatessen », la boutique de ses parents. Une « fondation de la mĂ©moire » lui propose un poste Ă  Moscou oĂč sa mission consistera Ă  interviewer des rescapĂ©s du goulag. Ces derniers, en fait d’ex-colonels impliquĂ©s dans un complot diabolique, utilisent l’AmĂ©ricain candide comme boĂźte aux lettres humaine. L’antenne moscovite de la CIA l’interroge, prĂ©cipitant le pauvre garçon dans de terribles dangers.

 

L’intrigue de ce second thriller de Jon Fasman, si elle est sans doute mieux maĂźtrisĂ©e que celle du premier (La bibliothĂšque du gĂ©ographe, NB octobre 2005), reste cependant un peu confuse. Mais la description affĂ»tĂ©e du chaos postsoviĂ©tique et du Moscou actuel, oĂč l’auteur a vĂ©cu, fait froid dans le dos. La premiĂšre moitiĂ© du roman plante le dĂ©cor, le lecteur restant aussi innocent que Jim. Un doute permanent est entretenu sur les personnages, complexes et difficiles Ă  situer, et cette ambiguĂŻtĂ© ajoute au suspense qui se noue lentement. Puis la vĂ©ritĂ© Ă©clate et le rythme s’accĂ©lĂšre de façon magistrale. Rien ne manque Ă  la peinture de la ville, Ă  la fois fascinante et inquiĂ©tante.