La vie, la mort, la vie : Louis Pasteur 1822-1895

ORSENNA Erik

Sa totale ignorance de la biologie incite Erik Orsenna (Mali, ĂŽ Mali, NB mai 2014) Ă  Ă©crire cette biographie de Pasteur, Ă©niĂšme mais originale. Certes, les travaux du grand homme sont dĂ©taillĂ©s, ainsi que son parcours scientifique : acide racĂ©mique, levures, microbes, vaccins, rage, etc. Mais, et c’est la marque de son talent, l’auteur dresse un portrait saisissant d’humanitĂ©. Pasteur Ă©tait un travailleur acharnĂ©, excellent fils, pĂšre et mari aimant, son caractĂšre Ă©tait peu accommodant, voire rugueux : nommĂ© Ă  la direction de la rue d’Ulm, il Ă©choue rapidement ; au faĂźte de la gloire, il est victime Ă  Arbois, son refuge familial, d’une guerre picrocholine ; Renan critiquera l’aciditĂ© de l’Ă©loge de LittrĂ© qu’il prononce dans son discours de rĂ©ception Ă  l’AcadĂ©mie française. TrĂšs conservateur, il apprĂ©cie NapolĂ©on III, trĂšs patriote, il n’aime pas Koch. Il se rattrape comme chercheur, apprĂ©ciĂ© par les nombreux Ă©lĂšves dont il sait s’entourer. Roux, Yersin, Calmette, Metchnikoff
 lui furent toujours fidĂšles. On apprĂ©cie ce magnifique rĂ©cit. (E.G. et C.-M.M.)