La valise

NAYLOR-BALLESTEROS Chris

Muni d’une simple valise, un curieux personnage arrive sur un nouveau lieu. L’allure de cette créature et le contenu de son bagage intriguent les habitants du coin. Il déclare avoir une vieille table et une tasse de thé dans sa valise. Méfiants et curieux, les autochtones ouvrent la valise pendant qu’accablé de fatigue, le nouvel arrivant s’endort…  Comment communiquer avec un autre venu d’ailleurs, qui n’a pas le même bagage intime et culturel que soi ? Trois personnages vont apprendre à le faire, sans éviter les maladresses. C’est ce qui fait la justesse de cette rencontre entre ceux qui accueillent, pris dans un sentiment ambivalent entre curiosité et hostilité, et celui venu d’une autre contrée, trop fatigué de son périple pour partager d’emblée. Les héros-animaux se détachent sur fond blanc dans un dessin très lisible, tandis que les scènes évoquées par le migrant sont en sépia. Lorsqu’ils s’accordent enfin, la chute se fait douce et touchante. Elle témoigne du tact à trouver face à la différence. (P.E.)