La Signora Wilson

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Difficile de résumer ce livre dans lequel le narrateur se trouve confronté à la mise en scène de sa propre existence. Dans Rome où il vient d’arriver, mais où chacun semble déjà le connaître, les contrariétés s’accumulent : son déménagement est en route pour l’Argentine et de mystérieux interlocuteurs demandent sans cesse au téléphone la Signora Wilson. Un jour, distrait dans sa promenade, il est renversé par une voiture. Rien de grave. Pourtant, s’ensuivent d’imprévisibles épisodes de narcolepsie dans lesquels ses rêves le conduisent aux rives de l’enfance. Les souvenirs pénibles s’y télescopent sur fond de musique classique. Il y a une part d’irréel dans ce qui lui arrive. Inquiet et curieux, il se prête cependant docilement à la machination qu’il devine.

Le lecteur, qui aura gardé son esprit ouvert tout au long de cette intrigue à l’écriture délicieuse, sera richement récompensé. Dans ses toutes dernières pages, Patrice Salsa, qui réaffirme l’originalité de son style remarqué dans Un garçon naturel (N.B. mai 2005), met en place les pièces de son puzzle, habilement disséminées dans une trame arachnéenne.