Et mon coeur transparent

OVALDÉ VĂ©ronique

Lancelot – a-t-on idĂ©e d’avoir un prĂ©nom aussi dĂ©suet ! – Lancelot, donc, traverse la vie dans une sorte de lĂ©vitation. Un jour, une chaussure Ă  talon haut, sublime, lui tombe sur la tĂȘte ; Ă  qui appartient-elle ? À la plus ensorcelante des crĂ©atures. Hop, il quitte son Ă©pouse pour la suivre au bout du monde. HĂ©las, on la retrouve, quelques annĂ©es de bonheur plus tard, noyĂ©e au fond de la riviĂšre dans une voiture inconnue. ÉcrasĂ© par le chagrin, le voilĂ  en outre submergĂ© par une question obsĂ©dante. Qui Ă©tait-elle ?  Ce roman commencĂ© comme un conte de fĂ©es, coucou Cendrillon et sa pantoufle, se poursuit dans une angoissante quĂȘte/enquĂȘte sur le passĂ© de la bien-aimĂ©e. Le lecteur est d’emblĂ©e sĂ©duit par ce roman bourrĂ© de charme nonchalant, onirique et intemporel, servi par un style narratif tout en lĂ©gĂšretĂ©, dĂ©licieusement imagĂ©, encore plus abouti que dans DĂ©loger l’animal (NB aoĂ»t-septembre 2005).