La Saison de l’Ombre (Les Cités de lumière ; 1)

ABRAHAM Daniel

La cité de Saraykeht est prospère et puissante grâce à son “andat”, une créature au physique humain, dotée de pouvoirs magiques, qui obéit sous la contrainte à Heshai, le poète. Devenir poète est une tâche longue, difficile et prestigieuse. Maati arrive à Saraykeht en temps qu’apprenti d’Heshai, mais ce dernier est usé et alcoolique. Son andat rêve de se libérer et a fomenté un complot avec les Galt, un peuple guerrier qui désire s’emparer des richesses de la contrée.  Le prologue, très allusif, est mystérieux. Il éveille une curiosité qui retombe comme un soufflé au fil de l’intrigue principale, étirée en longueur. Le cadre et les attitudes des personnages sont soigneusement décrits. Les relations et conversations entre les protagonistes, très formelles, prennent énormément de place au détriment de l’action. La tension dramatique est faible, le suspense atone, la partie fantastique maigre ; on reste à distance de ce drame figé et décevant.