La route du Cap

McVEIGH Jennifer

Londres, annĂ©es 1880. À la mort de son pĂšre, homme d’affaires ruinĂ©, Frances, fille unique dĂ©jĂ  orpheline d’une mĂšre dont la famille aristocratique la repousse, doit choisir : devenir domestique ou Ă©pouser Edwin, un lointain cousin. Elle accepte le mariage arrangĂ©, s’embarque pour l’Afrique du Sud oĂč est parti Edwin. Pendant la traversĂ©e, elle s’éprend d’un beau William qui l’abandonne dĂšs l’arrivĂ©e au Cap. Il lui faut donc rejoindre le dĂ©sert inhospitalier oĂč son mari, mĂ©decin idĂ©aliste, lutte contre la variole. Elle aboutit Ă  Kimberley oĂč les propriĂ©taires des mines de diamant, par cupiditĂ©, s’opposent violemment Ă  l’action d’Edwin. Le roman dĂ©passe largement le destin d’une femme Ă  l’ùre victorienne. Il Ă©voque, Ă  cĂŽtĂ© de la vie des fermiers boers pieux et industrieux, celle des misĂ©rables travailleurs exploitĂ©s dans les mines par des magnats avides et corrompus qui vont jusqu’à nier une redoutable Ă©pidĂ©mie de variole. Quant aux deux personnages masculins, le contraste entre le viveur Ă©goĂŻste et l’altruiste vertueux est un peu trop manichĂ©en. L’exact symbole de la survie courageuse de l’hĂ©roĂŻne est l’arbre de fiĂšvre qui renaĂźt avec les pluies. Cette fiction historique souligne les diffĂ©rences sociales et des solidaritĂ©s inattendues. Une histoire romanesque attachante.