La robe des léopards

JANSMA Kristopher

Raleigh, Caroline du Nord. De passage dans l’aérogare de sa ville natale, un écrivain globe-trotter se souvient de l’origine de sa vocation précoce, puis de ses rencontres de campus : l’étudiant énigmatique devenu son rival en écriture et leur amie commune. Dans son bagage, les fragments de manuscrits sauvés de désastres successifs aux quatre coins du monde. Revenu sur les lieux de son enfance, il s’apprête à rassembler ces histoires rescapées, car désormais, pour lui, le récit de la perte a plus de valeur que ce qui a été perdu. C’est brillant : un vrai feu d’artifice où chaque histoire en fait éclater une autre. Les trois principaux caractères s’incarnent successivement, sous des identités et des costumes inattendus, dans des lieux et des temps surprenants. Dans un tourbillon narratif, des personnages transformistes sont soumis à la fantaisie virtuose de leur créateur. Le lecteur doit accepter de se laisser embobiner par un narrateur mythomane, le suivre dans son dédale de faux-semblants – vrais mensonges et fausses vérités. À ce prix, il peut pardonner à Kristopher Jansma, dont c’est le premier roman, la surabondance de son imagination et parfois les emballements d’une très astucieuse fiction sur la fiction, avec humour à la clé.