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Après des millénaires où la richesse mondiale provenait de l’agriculture, des siècles où elle fut le fruit d’une révolution industrielle, elle est devenue, en quelques décades, essentiellement la résultante de la connaissance et de sa transmission. Chaque « vague » n’a pas noyé brutalement les précédentes qui peuvent encore coexister, mais un examen approfondi annonce la généralisation inéluctable de la dernière. La modification de nos rapports au temps, à l’espace, au savoir (« fondamentaux profonds »), eux-mêmes en perpétuelle évolution, ouvre des perspectives révolutionnaires.
La très intéressante étude d’Alvin et Heidi Toffler (Cf. Créer une nouvelle civilisation : la politique de la troisième vague, N.B. août-sept. 1995), dont le suivi demande quelques efforts, décrit par quels moyens, parfois surprenants (ainsi le rôle des « prosomateurs »), contre quels freins, dans quelles régions successives, ses conclusions optimistes s’appliqueront. Cette somme s’appuie sur de multiples références, citations, justificatifs chiffrés ou non, énumérés en fin de chaque chapitre. Elle dégage une cohérence et une confiance bienvenues à l’aube du XXIe siècle.