La religion de ma mère

AKOUCHE Karim

Montréal. Après dix ans d’exil, Mirak (Karim) retourne en Algérie pour les funérailles de sa mère. Dans l’avion, les souvenirs d’une enfance heureuse en famille lui reviennent : bêtises, bagarres avec ses frères, colères du père et, toujours, la bienveillante et aimante force maternelle. À l’arrivée, son frangin l’attend ; par des routes cahoteuses, ils rejoignent le village ; Mirak redécouvre le pays de ses jeunes années, les traditions qui persistent et les comportements qui changent.  Né en 1978 en Kabylie, Karim Akouche, chroniqueur et écrivain, vit au Canada depuis 2008. La religion de ma mère a été censuré par les autorités algériennes et l’auteur a reçu des menaces. Le récit, quasiment autobiographique, évoque des faits vécus et se lit comme un état des lieux sans concession. Venu pour « communier avec sa mère », le narrateur ne rencontre que violence, duplicité, arnaque, y compris chez les siens. Le nom d’Allah est partout, il a pris la place du sentiment. Où est la patrie ? L’islamisme sème la terreur, tue les poètes et dévaste la nature. Une écriture haletante, ponctuée de phrases chocs, embarque le lecteur pour un voyage empreint de tristesse d’où la fraternité s’est absentée.  (M.-A.B. et F.L.)