La Reine des cipayes

CLÉMENT Catherine

Au royaume de Jhansi, centre de l’Inde, au milieu du XIXe siĂšcle, vit une reine de trente ans nommĂ©e « Chabili » (ChĂ©rie), veuve et adorĂ©e par ses sujets. En 1857, les cipayes, soldats indigĂšnes, se rĂ©voltent contre la domination anglaise, exercĂ©e par la compagnie des Indes orientales qui « exploite » le pays et dĂ©pouille les rajas de leur royaume au fil des successions. SommĂ©e de prendre parti, Chabili galvanise son peuple Ă  la tĂȘte duquel elle meurt, Ă  cheval, une Ă©pĂ©e dans chaque main, collier de perles au cou. Solidement justifiĂ© sur le plan historique, ce roman se lit avec un intĂ©rĂȘt soutenu et le regret de voir succomber une hĂ©roĂŻne que les Anglais surnommĂšrent la Jeanne d’Arc de l’Inde. ApparaĂźt, Ă©galement, l’oppression orgueilleuse d’un rĂ©gime colonial menant une guerre d’une cruautĂ© inexpiable qui conduisit la Reine Victoria Ă  assouplir, ultĂ©rieurement, le comportement britannique. Incidemment, l’auteur introduit les commentaires de Marx et Engels, correspondants de presse Ă  Londres, sur cette insurrection prĂ©cĂ©dant Gandhi. MalgrĂ© le caractĂšre tragique d’une pĂ©riode cruciale de l’histoire indienne, un rĂ©cit colorĂ© et attrayant.