La princesse de la poussière (Les trois Julia ; 1)

D’après la légende, le dieu Héliogabale confia à un peuple élu la pierre noire, qui confère le pouvoir de lire l’avenir, et donc de diriger le monde. En 217, dans la province romaine de Syrie, le jeune Sextus va bientôt devenir grand prêtre de la pierre noire. Mais Julia Maesa, sa machiavélique grand-mère, a d’autres plans : avide de pouvoir, elle projette de se servir de son petit-fils pour reprendre le trône de Rome, qui vient d’échapper à sa lignée après l’assassinat de l’empereur Caracalla. Commence alors une lutte impitoyable pour le pouvoir…    Sur un fond historique précis, ce premier tome d’une mini série (dans la collection « Les reines de sang ») est romancé de façon efficace. Sans s’étendre sur les décors hauts en couleur de l’époque, les auteurs centrent l’écriture et un dessin de qualité sur les personnages et leurs sentiments passionnés. Le découpage bien rythmé plonge volontiers dans le combat aveugle et sanguinaire de Julia pour le trône, depuis les lointains déserts de l’empire jusqu’au Sénat de Rome. Dommage que l’histoire se complaise dans un érotisme excessif qui, au-delà de restreindre le public, appauvrit un peu l’intérêt du récit. (A.J. et E.B.)