La place verticale

VAN DEN BOOGAARD Oscar

&

 

Une famille nĂ©erlandaise, oĂč les femmes sont omniprĂ©sentes, se dĂ©compose et Ă©clate en un kalĂ©idoscope de nĂ©vroses. Le romancier, dans ce contexte, met en scĂšne deux gĂ©nĂ©rations : Brenda, jeune fille, et deux soeurs, ses amies, en 1969, puis, en 2005, trois jeunes femmes, leurs propres filles ; toutes tentent de se dĂ©gager de la pression des non-dits et des secrets de famille. Pour les premiĂšres, ce sera par la libĂ©ration sexuelle, courte fugue dans un Paris fantasmĂ© qui les change de leur vie Ă©triquĂ©e Ă  Utrecht ; pour les autres, la libertĂ© passe par le star-system, les amours multiples, la drogue Ă  Los Angeles. Rencontres, expĂ©riences, dĂ©sirs contradictoires de « tous ces gens qui voulaient ĂȘtre ensemble mais ne se prĂ©occupaient que d’eux ».

 

L’écriture, parfois belle, passe de la brutalitĂ© sexuelle la plus crue Ă  des images elliptiques, voire hallucinĂ©es, pour dire le mal de vivre et le besoin nĂ©vrotique d’attention. En ultime rupture de ton, le bonheur Ă  deux survient, la vieillesse permettant enfin de rendre les armes. Un roman dĂ©concertant, Ă  la fois introverti et exhibitionniste oĂč conscient et inconscient se tĂ©lescopent.