La parieur

SALATKO Alexis

Une femme au bout du rouleau sauve un homme du suicide le soir de NoĂ«l. Elle lui demande de l’accompagner dans des dĂ©marches qui les conduisent aux États-Unis. Sur la route, dans l’habitacle protecteur de la Mustang, le narrateur raconte sa vie de loser vagabond : son enfance aprĂšs le dĂ©part de sa mĂšre ; les mĂ©thodes peu reluisantes de son pĂšre, joueur de golf impĂ©nitent ; son adolescence de paumĂ©. Mais aussi son dĂ©sir d’écrire et son premier roman, puis la rencontre dĂ©terminante avec Kozlowslki lors du tournage de l’EnsorcelĂ©e dans le Cotentin. Moins guidĂ©e par le hasard qu’il n’y paraĂźt, sa compagne de voyage lui fait des rĂ©vĂ©lations. TrĂšs apprĂ©ciĂ© dans ses prĂ©cĂ©dents ouvrages (CĂ©line’s band, NB octobre 2011), Alexis Salatko reprend les thĂšmes qui lui sont chers : la quĂȘte du pĂšre, la place de l’artiste dans la sociĂ©tĂ©. L’intrigue est plaisante et la chute inattendue, mais ce nomadisme triste, presque indolent, ces personnages douloureux, encombrĂ©s des ombres du passĂ©, plombent le roman d’une atmosphĂšre grise.