La nuit ne dure pas

GASSOT Jules

Un quarantenaire divorcé et déprimé décide de passer Noël avec sa mère veuve à Genève. Ils vont ensuite rejoindre sa soeur, sa famille et ses amis à Méribel, après un fort long trajet en car, pour cause d’embouteillages provoqués par des chutes de neige. Le narrateur a écrit un livre sur son divorce, qui a eu du succès, et son beau-frère producteur lui a commandé une adaptation pour le cinéma. Il noie sa perplexité à vivre dans l’alcool, et il n’est pas le seul parmi les habitants de l’appartement. Le narrateur observe le monde qui l’entoure avec un regard désabusé, distancié, sauf quand une femme jadis aimée bouscule son coeur. Il manie une verve concise et fait preuve d’un sens affirmé de la formule, des comparaisons incongrues, avec autodérision et cynisme. Au fil des pages, il évoque la difficulté à vieillir, à faire durer les couples, à vivre, et la solitude… Plus tout à fait jeune, pas encore vieux, il regarde les premiers avec envie, une pointe de jalousie, et les autres avec une certaine pitié. C’est divertissant par moment, agaçant à d’autres ; le constat reste superficiel, et n’apporte rien de nouveau. (M.D. Et J.G.)