La nuit d’Ostende

NOYART Paule

Saga d’une famille belge qui s’étend sur la première moitié du XXe siècle à travers trois personnages féminins : Delphine, sage et solide, née en 1911, enfant unique d’un couple mal assorti ; Irène, sa tante, une femme libre et aventureuse qui se moque des conventions ; Odile enfin, la première fille de Delphine, qui, enfant puis adolescente, tient son journal dans lequel elle relate les petits événements de la vie familiale, puis les grands chamboulements de la guerre.  Ce pavé comporte trois parties : de 1923 à 1939, puis de 1939 à 1944, la dernière couvrant la fin de l’hiver 1944 et le siège de Bastogne. Chaque chapitre est alternativement consacré à l’une des trois femmes. Après un démarrage long et un peu languissant le rythme s’accélère au fur et à mesure de l’implication de chacun dans la guerre et on finit par s’attacher aux personnages et se laisser prendre par cette histoire, pas très originale certes, mais qui se lit agréablement. Le côté tragique et l’atmosphère sombre de l’époque sont égayés par les réflexions enfantines et par toutes les petites anecdotes qui émaillent le quotidien familial. Une suite est prévue.