La nuit de Peter Pan

DEGLI ANTONI Piero

Il est 21h lorsque LĂ©onardo, dix ans, sort du bain et trouve son pĂšre ligotĂ© dans le salon, un homme trempĂ© assis sur lui. ÉchappĂ© de la prison voisine, le fugitif ne semble pas agressif, mais pour le petit garçon dĂ©bute une nuit oĂč son courage devra vaincre ses peurs et les fantasmes tirĂ©s de sa fertile imagination.  Au contact d’un pĂšre dur et exigeant, l’enfant a dĂ©veloppĂ© la crainte de mal faire, paralysant toute vellĂ©itĂ© d’action ; un sentiment que l’auteur utilise comme fil rouge tout au long du livre. On s’attache vite Ă  ce petit garçon effrayĂ© par la violence, ayant Peter Pan pour hĂ©ros, rĂ©solu mais maladroit, qui se parle et se rĂ©pond lorsque s’enchaĂźnent les situations angoissantes. Dans ce roman qui se dĂ©roule Ă  huis clos, le style est simple, en accord avec le sujet ; mais aprĂšs un trĂšs bon dĂ©marrage, proche du thriller, l’histoire se grippe Ă  mi-parcours et le rĂ©cit, hĂ©las, sonne faux jusqu’à la fin. D’efficace et prenant, Ă  l’image de l’excellent Bloc 11 (NB mai 2013), il est dĂ©prĂ©ciĂ© par des retournements de situation peu crĂ©dibles. Cependant, s’il ne reprĂ©sente pas un livre majeur comme le prĂ©cĂ©dent, il reste d’une certaine fraĂźcheur. (Maje et B.T.)