La nuit de l’ogre

BAUWEN Patrick

Au sortir de l’hĂŽpital, le Dr Kovak a la surprise de voir une jeune fille s’introduire dans sa voiture. L’auto-stoppeuse improvisĂ©e semble effrayĂ©e et pressĂ©e. Elle se fait dĂ©poser quelques instants plus tard au coin d’une rue et disparaĂźt en oubliant son sac. Le mĂ©decin, horrifiĂ©, y dĂ©couvre un bocal de formol contenant une tĂȘte de femme mutilĂ©e et des vĂȘtements poisseux de sang. Ce n’est que le dĂ©but d’une longue liste de dĂ©couvertes macabres.   Dans le dĂ©dale pour le moins touffu des pistes ouvertes par l’enquĂȘte, l’auteur (Le jour du chien, NB juin 2017), un des maĂźtres du polar français, rĂ©introduit son hĂ©ros dĂ©sormais rĂ©current : un urgentiste Ă  temps partiel, que sa fougue transforme en policier. L’écriture est claire, de bonne facture, chaque scĂšne vivante et bien construite. Le romancier a mĂȘme l’habilitĂ© de mĂ©nager des pauses qui font le point sur les pĂ©ripĂ©ties prĂ©cĂ©dentes. Cela permet au lecteur de souffler et au suspense de se frayer un chemin dans une rĂ©alitĂ© aussi sordide que tortueuse. On est un peu déçu par la solution de l’énigme, rapide comparĂ©e Ă  l’effort fourni pour arriver jusque-lĂ . (A.Lec. et B.T.)