La neige gelée ne permettait que de tout petits pas.

GARCIN Christian

Il est représentant en surgelés et son ambition est de décrocher le marché des cantines scolaires après la maison de retraite et l’asile du coin. Il est consciencieux et efficace. Il rêve aussi de trucider sa femme laide, aigrie, méchante. Et là, il rêve seulement… Claire étouffe avec son mari désespérément prévisible avec sa marotte des mots croisés. Mais sa fugue s’arrêtera bien vite. Après dix ans de mariage, Paul se persuade que Marie le trompe. Au lieu de l’interroger, il choisit le silence et la banalité du quotidien… Ce sont trois parmi les neuf courtes nouvelles qui sont autant d’actes manqués, d’instants suspendus où tout peut arriver ou basculer, autant d’éclairs de bonheur absolu ou de souvenirs fugitifs qu’on ne peut partager.

 

Toujours fidèle à ses interrogations sur les êtres (cf. Le vol du pigeon voyageur, NB novembre 2000), Christian Garcin fouille l’inconscient de l’homme, ses faiblesses, ses limites avec la même acuité et le même sens du détail qu’il met dans la description de l’environnement de ses personnages.