La meilleure façon de s’aimer

TADJER Akli

Saïd, trentenaire célibataire, courtier d’assurance à Paris, est très attaché à sa mère, Fatima, algérienne émigrée. Celle-ci vient d’être terrassée par un AVC et, dans son lit de l’hôpital Bicêtre, elle ne peut plus ni bouger ni parler… mais elle entretient un dialogue intérieur secret où défile tout son passé. Son fils, entre ses visites quotidiennes, vit une liaison amoureuse chaotique, faite de disputes et de réconciliations avec Clotilde, jeune Française fantasque. Une fois de plus, Akli Tadjer puise son inspiration dans l’histoire du peuple d’Algérie (Il était une fois, peut-être pas, NB octobre 2008) et dessine avec justesse le portrait de personnages qui en sont issus. Il analyse avec tendresse et humour les rapports mère-fils qui illustrent le récit. La construction du livre fait alterner les chapitres où Saïd est le narrateur et ceux où sa mère fait part de ses réflexions. Au passage, sont épinglées l’attitude des soignants et l’atmosphère qui règne dans le service d’un grand hôpital parisien. Un roman au suspense bien mené malgré un sujet assez mince.