La Maison de l’Esprit d’or

WEI LIANG Diane

Mei dirige Ă  PĂ©kin une agence semi-clandestine de dĂ©tectives privĂ©s qui rencontre soucis financiers et embĂ»ches politiques. Aussi accueille-t-elle avec soulagement une affaire proposĂ©e par un charmant avocat : surveiller les agissements suspects de l’hĂ©ritier de la famille qui possĂšde les secrets ancestraux de pilules « miracles », particuliĂšrement celle qui guĂ©rit les chagrins d’amour. Dans la capitale chinoise, vĂ©ritable jungle, Mei mĂšne l’enquĂȘte, se dĂ©fiant des machinations du Parti, des violences des mafias chinoises et russes, mais aussi d’elle-mĂȘme. Diane Wei Liang a vĂ©cu en Chine avant de devoir s’exiler en Occident et, comme dans Le papillon noir (NB juin2010), elle met en scĂšne la dĂ©tective Mei. L’intrigue est bien mince et l’étude du milieu de la pharmacopĂ©e traditionnelle chinoise aurait mĂ©ritĂ© d’ĂȘtre plus approfondie. Le principal personnage du livre, le plus intĂ©ressant, c’est PĂ©kin. L’auteur emporte dans les mĂ©andres de cette ville tentaculaire, dĂ©crit les taudis traditionnels, les buildings arrogants, les pĂ©riphĂ©riques encombrĂ©s, les petits restaurants
 Elle Ă©voque les contradictions de la nouvelle sociĂ©tĂ© chinoise, qui voit une Ă©lite avide d’argent et de pouvoir face au petit peuple parfois nostalgique de l’ùre Mao. Un roman sympathique et instructif, malgrĂ© la faiblesse du suspense.