La lettre d’Élisabeth

COSSO MERAD Emmanuelle

Élisabeth est une petite fille espiègle qui aime lire et désobéir. Mais chez elle ça ne va pas du tout. Son père, cordonnier, est malheureux.  Il est solitaire et ne sait pas lire. Il entraîne son fils sur la voie de l’illettrisme en l’empêchant d’aller à l’école. Seule solution pour Élisabeth : écrire au père Noël pour dénouer la situation. José, le gentil facteur, découvre la lettre et, touché, décide d’aider cette petite famille. Mais comment s’y prendre ?

 

Écrit pour un spectacle musical, ce conte démarre allègrement avec des portraits de personnages brossés avec humour. Divisé en courts chapitres, le récit, plein de bons sentiments, se lit très facilement ; il a pour mérite d’aborder un sujet déclaré « grande cause nationale » : l’illettrisme. Pas de misérabilisme mais un ton vif et gai qui donne une vision positive, situant l’histoire dans une petite ville idyllique et hors du temps. Cependant le récit tourne court. L’intervention miraculeuse du gentil facteur et de la jolie modiste, qui trouvent une solution pour tout arranger, est peu crédible. Même si l’on aime son côté rose bonbon, ce petit roman désuet a un air de « déjà vu » ou de « déjà lu ».