La fille à l’étoile d’or

BICHELBERGER Roger

Ansgar, jeune Allemand de seize ans, rédige en août 1945 son journal dans un camp américain de Normandie où il est prisonnier. Né dans une famille catholique d’Aix-la-Chapelle, il abhorre le nazisme et relate son enfance bercée par la personnalité idéalisée de Charlemagne et la belle cathédrale. Enrôlé dans les jeunesses hitlériennes malgré sa haine du Führer, il reste hanté par la vision de jeunes déportées dont le destin funeste lui rappelle celui d’Elsa, la jeune juive dont il se croit amoureux.

 

Le même thème de l’innocent opprimé se retrouvait dans Le déserteur (NB janvier 2004). Ce récit est tiré, selon l’auteur, d’un témoignage réel, et représente la vision d’un adolescent qui, s’il n’a pas déserté, c’est pour ne pas mettre en danger sa famille. S’il paraît trop idéaliste et naïf, c’est probablement à cause de son âge, mais trop de mièvrerie et de simplisme peuvent lasser. Il est difficile d’adhérer totalement à cette version bien manichéenne qui peut paraître insignifiante à côté d’autres documents plus forts.