La fille à la lèvre d’orange

HUSER France

Jeanne Hébuterne commence ce carnet en octobre 1919. Compagne de Modigliani depuis deux ans, mère d’une petite fille placée en nourrice, elle écrit au jour le jour, comme un refuge. Les difficultés matérielles s’amoncellent malgré l’aide jamais démentie de son entourage. L’alcool et les drogues sont les compagnes quotidiennes de “Modi”. Il peint cependant, toujours rapidement, part vendre ses dessins à la Coupole, revient ivre, s’autodétruit, ravalant son regret de n’être pas sculpteur. En janvier 1920, à trente-six ans, il meurt. Jeanne, enceinte de huit mois, se jette par la fenêtre.

 

Très intimiste, ce roman retrace de l’intérieur la passion de Jeanne pour “Modi”, son incapacité à le sauver malgré lui, la ronde à Montparnasse avec ses amis célèbres. L’auteure aime les personnages tragiques (Le murmure des sables, NB juin 2004), elle sait faire revivre avec sensibilité cet amour désespéré.