La femme sans tête : enquête sur une affaire classée

ALBERTINI Antoine

1988. Antoine, treize ans, entend son père annoncer la découverte, dans le village corse de Santa Lucia, d’un corps momifié sans tête, celui d’une femme torturée. Après avoir fait la une des journaux, l’affaire tombe dans l’oubli. Serrier, gendarme à Bastia, se jure de trouver l’auteur du crime. Il parvient à identifier la morte : une jeune mère disparue en 1979 en même temps que son fils. Bien que désavoué par ses chefs, il s’obstine mais se heurte au silence, met en danger sa carrière, détruit son foyer. En 2007, le souvenir du drame s’impose à Antoine, qui rencontre des témoins et tente de relancer l’enquête. Deux démarches se superposent : celle de Serrier, vue de l’extérieur, et celle de l’auteur, rédigée à la première personne. Après un début bien mené, le rythme se ralentit, les répétitions s’accumulent. Le double récit se focalise sur les dysfonctionnements de la justice, les difficultés engendrées par une presse versatile souvent mal informée, la corruption initiatrice de silence. L’acharnement des deux hommes, même si on n’y adhère pas, est bien rendu. Un premier roman, basé sur des faits réels, non dépourvu d’intérêt.