La douceur de l’enfer ; 1

GRENSON Olivier

Martha garde le silence sur son époux tué au combat pendant la guerre de Corée et dissimule ses photos. Cinquante ans après les événements, la dépouille mortelle est retrouvée. Frédéric reçoit une décoration à titre posthume, Martha est conviée. Sur son lit de mort elle demande à son petit-fils Billy de s’y rendre. Dans l’avion, ce dernier se remémore son enfance imaginative, ses rapports tendus avec Emily et surtout ses découvertes à l’ancien domicile de sa grand-mère : des montagnes de photos et la terrible correspondance de l’ancien GI, forcé de tuer pour survivre. Après la cérémonie, Kim, un ancien combattant coréen, va rencontrer Billy et lui faire une bouleversante révélation.

Avec une parfaite maîtrise de l’image et du récit, l’auteur dévoile peu à peu les personnalités de ses personnages. Sous leurs apparences lisses, ils dissimulent de grandes souffrances dans les profondeurs de leur être. Un trait précis montre leurs interrogations et leurs tourments. Les couleurs, tirées d’une palette très réservée, accompagnent avec justesse les moments riants, les temps d’angoisse et l’horreur des scènes guerrières. Ces dernières sont parfois récurrentes, insistant sur les moments clés qui feront la liaison avec un second tome attendu.