La demeure des Gomez

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Indalecio, petit bourgeois candide du XXIe siècle, se rend chez le notaire avec femme et enfants, pour la lecture du testament d’une vieille tante perdue de vue qui lui a légué sa maison de campagne. Ravi de cet héritage inattendu, il a la déception de retrouver, à la place du palais entouré de forêts et rivières qu’il avait en mémoire, une bicoque sur un petit bout de terrain en friches. Sentimental, à défaut de voir sa fortune faite, il décide de faire retaper la maison. Il fait alors la connaissance des notables du village, plus rapaces les uns que les autres, et qui n’ont qu’un mot d’ordre : raser l’ancien pour construire du neuf, afin d’attirer les citadins. Ils n’auront de cesse de mettre des bâtons dans les roues d’Indalecio pour l’empêcher de réaliser ses projets, et le gruger. 

Les méandres de l’administration et le cynisme du monde de l’immobilier, dans une Galice en proie aux promoteurs gourmands, sont épinglés par le style graphique caricatural et le ton grinçant de cette satire sociale. Le registre très personnel de Prado met bien en valeur les portraits de cette histoire de dupe, qui reste finalement assez peu prenante.