La dame à la larme

WOLNIEWICZ Claire

Adam Volladier a tout pour être heureux, une femme et un enfant qu’il adore et le succès artistique, quand, subitement et sans raison apparente, le doute et l’angoisse l’étreignent. Famille, commandes urgentes, rien ne peut le soustraire à cet étau destructeur. Réfugié dans son atelier, il cherche en vain l’inspiration devant ses toiles blanches. Stupeur, au matin, après des nuits peuplées de cauchemars, il se réveille les doigts tachés de peinture. Sur les toiles autour d’une belle femme rousse – sa grand-mère ? – des scènes troublantes dont l’une semble être un meurtre…

 

Claire Wolniewicz reprend ce mélange insolite de surnaturel et de quotidien qui lui avait si bien réussi avec son premier roman Ubiquité (NB octobre 2005). Son héros est toujours le même homme ordinaire et fragile, en quête d’identité, soumis à des phénomènes qui le dépassent – les fantômes de sa famille se manifestent à lui sous la forme d’une présence et d’une influence invisibles. Tout cela est un peu tiré par les cheveux, bien sûr. Mais la description vivante de l’entourage du peintre, le suspense léger et le style dépouillé contribuent à un plaisir de lecture tout simple.