La colline aux mille croix

Variation sur le mythe d’Antigone, transposé au seizième siècle, période d’affrontement entre Catholiques et Protestants. Une famille du Rouergue, divisée par des croyances différentes, vit dans deux châteaux mitoyens : castel Biel et castel Djoubé. À la mort de leur père sur le bûcher, Luce et son frère Galéon sont recueillis par leur oncle Symphorien. À l’âge de treize ans, Luce est mariée à son cousin Abélard et celui-ci s’empare alors de son héritage. Devenu adulte, Galéon revendique castel Djoubé mais Abélard s’y oppose. Les deux hommes se battent en duel et Galéon est tué. Peu après, Abélard meurt à son tour. Symphorien s’oppose à l’inhumation du cadavre de Galéon qui doit être laissé en pâture aux corbeaux.

Les dessins au crayon gras, en blanc et noir, sont remarquablement réalistes. Le graphisme, aussi éloigné que possible de la ligne claire, fait penser à la peinture hollandaise. Usant du clair-obscur et multipliant les portraits, il campe, avec beaucoup de talent, des personnages souvent austères et durs.