La bonne étoile

FREUD Esther

Londres, 1992. Une trentaine de jeunes gens intègrent la Drama Arts, une exigeante et redoutable école d’art dramatique. Certains s’accrochent, d’autres sont jetés sans ménagement. Des relations se nouent ; dans l’attente des résultats, on s’angoisse et on boit beaucoup. Plusieurs deviennent serveurs pour survivre, ou pour vivre tout court. Le quotidien est rude et décevant, les succès fugitifs, les liens affectifs et familiaux fragiles. Mais quand l’engagement est là, que le spectacle marche, c’est magique ! Quinze ans plus tard, ils se retrouvent… Très vivante, pleine d’action, de portraits fouillés, d’épisodes drôles, sinistres ou émouvants, cette chronique colle au réel et en observe sans complaisance les facettes, avec juste ce qu’il faut d’ironie. Les personnages sont touchants, surtout les femmes, et les détails du quotidien frappent par leur malice et leur humour. Esther Freud avait séduit avec Nuits d’été en Toscane (NB mai 2009), elle récidive à partir d’un métier qu’elle connaît bien et démystifie avec bonheur. Si on peine un peu au début à distinguer les individualités, on suit en revanche avec le plus grand intérêt les trois personnages très attachants que l’auteur a distingués.