La Berezina. Novembre 1812 (Champs d’honneur ; 3)

Au cours de la bataille d’Austerlitz, Amaury de la Buissonière se bat aux côtés des forces russes. Blessé, il est soigné par un médecin français intrigué par ce combattant russe qui dans sa semi conscience marmonne en français une devise qui lui est familière. Amaury, engagé contre les armées de Napoléon dans l’espoir de restaurer la monarchie, et Francois Berget malgré leurs points de vues opposés vont se lier d’amitié, reliés par le fil invisible de la devise familiale des la Buissonière.  Ce troisième volume de la série Champs d’honneur prend l’habile prétexte des liens entre les deux personnages principaux pour compter tour à tour petite et grande histoire, de la Révolution française à la Berezina. L’amitié nouée entre deux personnages qui auraient dû se combattre constitue le fil conducteur d’un récit historique qui devient presque secondaire et qui est finalement traité avec une certaine distance. Le dessin de Mutti est inégal entre des scènes de batailles très réussies et des plans rapprochés moins aboutis. On ne peut s’empêcher de comparer avec l’excellente série de Gil et Rambaud parue cette année qui avait mis la barre très haut. (V.L. et A.D.)