La belle vie

FLOC'H

Un homme en costume trois pièces, mèches au vent encadrant son visage, appelle à lui l’enfant, une petite fille ravie de l’occasion qui grimpe dans le livre et se voit aussitôt nantie d’un lapin. À deux ils vont qualifier La belle vie, chacun à sa façon. L’imaginaire de l’enfant est mis en parallèle avec celui de l’adulte. Elle rêve d’une cabane dans les arbres, celle-ci envahit la double page, et l’on y pénètre avec elle. Elle prend le thé avec son lapin. Elle se promène dans une carriole tirée par une chèvre, lui, propose de monter à cheval ou dans une voiture de course. Puis l’emmène voler au-dessus de l’océan, de la savane, des pyramides.L’illustration cernée sur la grande page blanche se joue d’images opposées dont toutes ne sont pas également convaincantes. On s’attend à la robe de princesse mais mise en vis-à-vis d’une robe Courrèges et d’une table Knoll où trône un atomium, on se demande où l’on est. Suzanne Lenglen et Jean Borotra illustrent le match de tennis, au piano l’adulte joue Satie et Chopin. Cette fantaisie rétro a le charme du talent de Floc’h. Suffira-t-il à toucher de jeunes lecteurs d’aujourd’hui ?