Justice soit-elle

VINDY Marie

L’avocate DĂ©borah Lange arrive Ă  Saulieu (Morvan) pour crĂ©er une association de soutien aux familles des dix-sept jeunes femmes assassinĂ©es en vingt-cinq ans dans la rĂ©gion. Laurine, onze ans, dĂ©couvre alors dans les bois le cadavre d’une dix-huitiĂšme victime. Tandis que les gendarmes enquĂȘtent sur cette derniĂšre affaire, DĂ©borah, avec l’appui d’une journaliste, cherche les liens entre les prĂ©cĂ©dents meurtres pour tenter d’en Ă©lucider quelques-uns.    La gendarme chargĂ©e de l’enquĂȘte, l’avocate militante, la journaliste efficace, les mĂšres brisĂ©es par la mort inexpliquĂ©e de leurs filles, l’enfant obstinĂ©e qui cherche l’assassin de sa mĂšre s’expriment tour Ă  tour. Dans cette rĂ©gion rurale, oĂč l’isolement ne met Ă  l’abri ni de la drogue ni des prĂ©dateurs d’internet, les hommes brutaux et taiseux maltraitent impunĂ©ment leur femme et leurs enfants. Les Ă©leveurs, les restaurateurs et leurs intermĂ©diaires se mĂšnent la vie dure et rĂšglent leurs comptes sans tĂ©moins par la violence. Marie Vindy (Une Femme seule, NB mai 2012), chroniqueuse judiciaire pour « Le Bien public » Ă  Dijon, se fonde sur des faits rĂ©els, les « disparues de l’A6 », et sa connaissance intime de la Bourgogne pour Ă©crire ce roman rĂ©solument fĂ©ministe dont le titre est un clin d’oeil Ă  BenoĂźte Groult. (C.P. et M.S.-A.)