Au début du XVIe siècle, deux jeunes gens, Stefan, originaire du Croisic, et Richard, venu d’Évreux, se rencontrent par hasard à Séville après bien des épreuves et avec en commun le refus d’une vie toute tracée. Attirés par le grand large, ils s’embarquent dans la flottille de cinq nefs placée sous le commandement de Ferdinand de Magellan sans idée précise des buts de l’aventure. Amoureux du siècle des grandes inventions et lui-même navigateur confirmé, Bruno d’Halluin (L’égaré de Lisbonne, NB avril 2014) se plaît à nous entraîner dans les méandres de l’histoire quotidienne de ses héros. S’appuyant sur une documentation abondante et sur ses qualités d’observateur, il nous invite à bord et revisite les espoirs comme les épreuves des marins, de la façon la plus précise et la plus dramatique. Pourtant, il fait traîner en longueur la présentation des deux jeunes gens et de ceux qui les entourent et ce n’est qu’à la moitié du livre que Séville est atteinte et que l’embarquement se précise. Pourquoi s’attarder si longuement sur les rapports entre Bretons et Français puis sur les amours compliquées de Richard et sa gitane ? C’est dommage ! (J.M. et C.R.P.)
Juste le tour du monde
HALLUIN Bruno d'