Jolies filles

BRYNDZA Robert

Londres, hiver 2017. Le cadavre d’une jeune femme est dĂ©couvert dans une poubelle. Brune, jolie, elle a visiblement Ă©tĂ© longuement torturĂ©e avant de mourir. Un cas similaire revient Ă  l’esprit de l’inspectrice de police Erika Foster qui, bien que mutĂ©e dans un autre service, finit par imposer ses vues en bousculant sa hiĂ©rarchie : pour elle, ces crimes sont liĂ©s, un serial killer est Ă  l’Ɠuvre, il va rĂ©cidiver.

QuatriĂšme titre d’une sĂ©rie avec Erika et son Ă©quipe (Oiseau de nuit, Les Notes janvier 2019), ce thriller se lit d’une traite. Sans dĂ©roger aux rĂšgles du genre, l’auteur a une façon bien Ă  lui d’utiliser les ingrĂ©dients classiques et de les insĂ©rer dans une intrigue bien rythmĂ©e oĂč la psychologie des personnages et le suspense se nourrissent l’un de l’autre. Peu importe qu’on connaisse l’identitĂ© du tueur dĂšs le dĂ©but, ce sont ses pulsions et leur monstrueuse mise en Ɠuvre qui mĂšnent la danse. De mĂȘme une course-poursuite, dans la neige et le froid, pour Ă©viter un nouveau drame et coincer le pervers, passionne-t-elle autant par ses impasses que par ses progrĂšs. Les deux points de vue se rejoignent dans un jeu complexe et haletant qui tient autant du hasard que d’une dĂ©termination farouche Ă  Ă©craser l’adversaire. (A.Lec. et M.W.)