Jésus lave plus blanc ou comment l’Église catholique a inventé le marketing

BALLARDINI Bruno

Notre époque exige qu’un personnage public soit médiatique et qu’une lessive séduise un maximum de consommateurs avec un marketing performant. Devant un “produit” – la foi – qui rassemble tant d’adeptes depuis deux millénaires, il était tentant pour un spécialiste de la communication d’étudier Jésus-Christ superstar et d’éplucher les méthodes de la “multinationale” Église catholique.  Disons tout de suite que le cours de marketing se veut magistral, énoncé dans un langage pour initiés, truffé de longues citations. Rien n’est épargné : l’Église, son décorum, ses “jingles” pour attirer et fidéliser le client, le culte des reliques et images pieuses pour flatter le goût du merveilleux, ses mailings (déjà les épîtres de Paul…), son VRP de luxe, le pape Jean-Paul II, et j’en passe… Le parti pris de dénigrement est systématique, mais gageons que Jésus, “ meilleure lessive du monde”, a encore de beaux siècles devant lui. Le livre est préfacé par Jérôme Prieur, co-auteur de la série télévisuelle « Corpus Christi ».