J’envisage de te vendre (j’y pense de plus en plus)

MARTIN Frédérique

Un jeune homme, lassĂ© de la prĂ©sence de sa mĂšre, dĂ©cide de la vendre et la propose dans une brocante, une petite fille en quĂȘte de grand-mĂšre supplie ses parents de l’acheter. Un garçon totalement dĂ©primĂ© dĂ©cide de se pendre, tout en alertant les mĂ©dias. Une femme gagne un diamant dans un supermarchĂ©, au vu et au su d’une foule qui s’apprĂȘte Ă  la dĂ©pouiller Ă  la sortie. Un cancĂ©reux en fin de vie refuse la piqĂ»re lĂ©tale et, aidĂ© de son jeune fils, dĂ©cide d’aller terminer ses jours dans un environnement humain
  Dans ce recueil de douze nouvelles, FrĂ©dĂ©rique Martin (Sauf quand on les aime, NB juin 2014) extrapole les tendances de notre sociĂ©tĂ© occidentale et les pousse vers la caricature. A quoi pouvons-nous nous attendre ? L’auteur ne manque pas d’ambition : lutte des classes et des sexes, consumĂ©risme omniprĂ©sent, libertĂ© de vivre et de mourir, aucun thĂšme ne la rebute. TroussĂ©es dans un style alerte, vif, elliptique, Ă©tranges, parfois cyniques, empreintes d’un humour noir et d’un fatalisme dĂ©rangeant, ces histoires visent nos points faibles
 avec un certain succĂšs. (C.R.-G. et C.Bl.)